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LE TRIBUNAL DANS TOUS SES états, S6 E18

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Madame la Présidente.

Dessin by Déborah

Nos accusés et les membres de l'institution judiciaire ont incontestablement du talent ! Nous vous avons répertorié quelques affaires où certains éléments nous ont… disons, surpris…voire fait beaucoup rire.

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En effet, au tribunal, il existe des codes spécifiques à respecter comme celle de la parole et un ton précis à utiliser. Cependant, tous ne semblent pas au courant… et notamment certains accusés, rapidement remis à leur place par le ou la président.e de séance.

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1ère affaire : Monsieur X demande d’être placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès, ce qu’il obtient. Il sera donc assigné à résidence et ne pourra sortir que ponctuellement. Alors pourquoi parler de cette affaire me direz-vous ?

C’est le comportement décalé de Monsieur X lors du verdict qui nous a décontenancées. En effet, clins d’oeil et petits sourires complices s'enchaînent à destination de sa femme présente avec nous dans le public. Drôle de comportement pour quelqu’un qui sort de prison et qui peut à tout moment y retourner ! Et ce n’est pas fini ! Notre séducteur, très enjoué, (trop enjoué ?) se permet même quelques familiarités auprès de Madame la Présidente :

« Oui madame, bien sûr madame, ce sera fait madame, merci madame », concluant son discours par un « Vous êtes bien gentille ». Notre Juge fut d’ailleurs légèrement agacée par cette remarque, lui répondant sèchement par un

« je suis pas là pour être gentille ». On n'aurait pas aimé être à sa place !  

 

2ème affaire : Monsieur W est un homme aimant voler et dégrader des locaux. Malheureusement pour lui, cette fois, la police est intervenue. Notre artiste incompris s’est donc légèrement querellé avec nos agents de l’ordre. Résultat : « la radio de la police a fini dans le canal ». Les agents concernés et le propriétaire du local ont donc porté plainte, cependant aucun d’eux  n’était présent pour l’affaire, même pas l’accusé ! Si bien qu’elle fut renvoyée. To be continued...

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3ème affaire : Lors d’une autre affaire concernant des violences conjugales, l’accusé qui était en prison, a demandé sa remise en liberté en attendant le jour de son audience. Quand la présidente de séance l’a questionné sur la raison de sa violence (pas seulement sur son ex-femme), il lui a répondu que tout était la faute de l’alcool, ce par quoi elle a questionné ironiquement : “Vous ne vous êtes pas dit qu’à un moment il fallait arrêter l’alcool ?”. En effet, ce monsieur avait, par le passé, déjà été condamné pour des faits similaires, ce n’était donc pas la première fois qu’il côtoyait le tribunal et surtout le banc des accusés. Il en était quand même à sa 12ème condamnation : alors oui, nous pensons qu'effectivement on peut dire que c’est un habitué de la maison. Malgré cela, il continuait de soutenir cette version et que tout était la faute de l’alcool.

Donc, madame la Présidente, pour jauger si l’accusé pouvait sortir sans risque de récidive de violence sur un tiers, s’est renseignée sur sa consommation d’alcool : ce qu’il buvait et à quelle fréquence. Voilà sa réponse : “Ça dépend si c’est festif”. Je ne vous cache pas que si nous n’étions pas dans une salle d’audience et dans ce contexte, nous aurions ri, car cette réponse paraissait totalement improbable. Cependant il n’a pas eu l’air si perturbé que ça par l’absurdité de sa réponse, sachant qu’il avait l’air de vraiment le penser.

Mélanie et Léa.

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