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A quoi ça rime ? S9 E11

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Monsieur A

Dessin by Déborah

Les faits ont eu lieu à Nîmes, le 10 octobre 2019 dans le quartier de Pissevin. L’accusé subi un contrôle d’identité sous demande du procureur de la République pour cause d’augmentation des cambriolages dans le quartier. Monsieur A, montrant son désaccord, tente de résister à un représentant de la loi en essayant de lui infliger un coup de genoux dans les parties intimes. Au cours de cette altercation, l’homme présente sur lui une arme blanche avec une munition de 9mm ainsi qu’un cutter et plusieurs lames.


Il explique qu’il aurait trouvé les munitions dans la rue et les auraient ramassées sans faire attention, ce à quoi Madame la juge rétorque « Mais qui trouve des munitions dans la rue ? Vous, peut-être, mais pas moi ». Il explique aussi que le cutter et les lames seraient pour son travail, ce qui aurait pu être plausible s’il travaillait à cette époque-là.
Alors que nous nous trouvons en pleine crise des avocats, l’accusé décide de se défendre seul. Afin d’assurer sa défense, il affirme « qu’[il] vient d’un quartier [et que] c’est pour ça qu’[il] est comme ça » ce à quoi Madame la juge répond qu’il ne s’agit pas d’une réponse valable. Elle explique qu’habiter en ZUP n’amène pas directement à ce genre de comportement.

De cette manière, alors que la plupart des habitants de quartiers dits « sensibles » tentent de redorer l’image de ces endroits bien trop délaissés par notre gouvernement, certaines personnes usent encore de l’excuse de leur milieu social pour justifier des faits sans rapport. Il est important de comprendre que ce n’est pas en agissant de cette manière, en se servant de notre milieu de vie comme excuse pour des faits sans rapport, que nous pourrons rendre les ZUP plus attractives.

 

Oui, habiter en ZUP peut être handicapant dans de nombreuses situations : faire et réussir des études, trouver un travail, avoir la possibilité de faire un prêt, et j’en passe. Mais non, justifier des faits condamnables avec cette raison n’est pas tolérable. Il est important de comprendre que les personnes venants de ce genre de quartiers connaissent non seulement les points négatifs mais aussi les points positifs de ce milieu de vie. Longtemps laissées de côtés, les ZUP tendent enfin à se moderniser d’années en années. Cependant, certaines personnes, comme, ici, l’accusé, aident encore à mettre en avant ces côtés négatifs des ZUP.


Pour en conclure avec cette affaire, l’accusé sera finalement condamné à 70 heures de travaux d’intérêts généraux à effectuer dans un délais de 18 mois ainsi qu’un stage de citoyenneté. Si les travaux ne sont pas faits dans le délais imparti, il sera soumis à 3 mois d’emprisonnement. 

Zoé.

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